Activités 2022

Concert de fin d’année 2022

L’année musicale 2022 de la Fanfare Royale et Communale Sainte-Cécile de Saintes s’est achevée en beauté ce samedi 17 décembre au soir en l’église de Saintes.

Merci musiciennes et musiciens, merci Philippe, merci Sancha !

Merci au public enthousiaste qui nous a congratulé de ses chaleureux applaudissements !

Et si vous voulez relire, ou découvrir, le conte « Petit François à la recherche du Bonheur », inventé pour l’occasion et qui a servi de présentations aux morceaux : le voici !

Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et tous.

Jean-Grégoire Mekhitarian
Président

(A partir des titres des morceaux interprétés par La Fanfare lors de son concert de fin d’année, notre président a imaginé un conte de Noël en guise de présentations. Un conte pour passer l’hiver et nous emmener vers le printemps.)

Petit François à la recherche du Bonheur.
(Conte de Noël)


François était un petit garçon rondouillard, jovial et très affectueux. Il était enfant unique. Il était né d’une mère anglaise et d’un père français. Il entendait donc les deux langues depuis sa naissance. Ce qui lui a causé au début quelques soucis de langage, ma foi, plutôt cocasses quand il était petit.


Toujours content, et comme on le lui répétait tout le temps, son premier mot ne fut pas « Papa » ou « Maman » mais « Glad » qui signifie content en anglais. « Glad ! Glad ! Glad ! », criait-il à tout bout de champ. 
– « Comment t’appelles-tu, mon petit ? » 
– « Glad ! » répondait-il sans hésitation. 


En cette fin d’année où les radiateurs avaient de la peine à réchauffer le salon, Petit François s’approcha de sa maman, et du haut de ses trois pommes et demi, il lui dit : « Maman, prends-moi dans tes bras, je serai ton gladiateur ! ». Vous avez compris : de radiateur à gladiateur il n’y a qu’une syllabe de différence, celle du prénom qu’il s’était inventé. 


En souriant de son jeu de mots involontaire, sa maman le prit dans ses bras et le serra tendrement tout contre elle, et cela leur réchauffa le coeur à tous deux.


Alors, pour François en route pour sa quête du bonheur, voici : l’Entrée des Gladiateurs. C’est une marche triomphale, pleine de chromatismes, composée à la fin du XIXème siècle par le compositeur tchèque Julius Fučik, alors qu’il était chef de musique dans la garnison de Sarajevo.
La Fanfare Royale et Communale Sainte-Cécile de Saintes, sous la direction de Philippe Crispeels !


Petit François était surtout bricoleur. Tout autant que son langage, qui mêlait allègrement l’anglais et le français au gré de sa fantaisie, et au grand dam de ses professeurs, il pouvait fabriquer tout et n’importe quoi en détournant tout objet de son usage initial. 
Il avait transformé sa chambre en tipi indien avec ses draps de lit, puis fabriqué une cabane au fond du jardin avec de vieux cageots à légumes, sans oublier les multiples jouets volants ou flottants, à percussions, voire musicaux qu’il construisait de bric et de broc, comme on dit. 


Avec lui au moins rien n’était perdu, sauf que ses parents ne retrouvaient même plus leurs propres affaires. La passoire était devenue un casque médiéval, la roue de vélo servait de base tournante à une éolienne…etc.etc.


Bientôt la maison de Petit François devint trop petite pour toutes ses créations. Il aurait bien voulu en écarter les murs. Mais là, son père ne fut pas d’accord. 


Alors, Petit François décida que, plus tard, il ferait des études pour devenir ingénieur, et construirait une grande maison où il pourrait mettre toutes ses affaires et continuer à en fabriquer des nouvelles. Et il y aurait même aussi de la place pour papa et maman. Mais cette fois-ci, il ne la ferait plus de bric et de broc, comme on dit, mais avec de vraies briques, rouges. Et c’est comme ça, juste pour essayer, qu’il transforma un jour le tambour du sèche-linge en four à briques !


Voici Brick House, la maison de briques. Morceau particulièrement rythmé qui fut interprété par les Commodores, groupe funk des années 70-80.


Petit François avait grandi. Et il était ingénieur maintenant. Et il avait une belle maison, sans papa et maman qui pouvaient maintenant un peu se reposer de toutes ses facéties. 


N’ayant eu qu’un seul enfant, son absence s’était vite fait ressentir. Un calme trop calme s’était installé chez eux. L’objet de toutes leurs attentions, tantôt qui les faisait rire, tantôt se fâcher, s’en était allé. 
Ce sentiment d’abandon, cette tristesse qu’ils ressentaient, n’avait pas échappé à Petit Francois, et il se demandait bien comment il pourrait encore rendre heureux ses parents. Au grand désarroi de ceux-ci, qui se sentaient doublement abandonnés, Petit François décida de partir à la recherche du bonheur pour le ramener à ses parents. 


Il s’équipa alors, tel un explorateur de l’Himalaya du XIXème siècle, et partit dans le froid glacial de l’hiver à la conquête de la première cime montagneuse qu’il pourrait trouver. Certainement là-haut il trouverait la réponse à sa question : « Comment rendre heureux mes parents ? », pensait-il. Il marcha longtemps, mâchouillant seulement quelques barres de protéines, et faisant fondre la neige dans ses mains pour se désaltérer. 


Et c’est ainsi qu’il se trouva aux pieds du mont Eiger, en Suisse. Sa face nord, presque verticale est particulièrement redoutée des alpinistes. La scrutant du regard, Petit Francois se dit qu’il était bien là le sommet qu’il devait atteindre.


Et voici notre prochain morceau, Eiger, un voyage au sommet de James Swearingen.


Petit François eut bien du courage pour atteindre le sommet du mont Eiger. Il ne sentait plus ses doigts de pieds recroquevillés au fond de ses bottines, son souffle était court, sa tête lui faisait mal, sa vue se brouillait, sa démarche altière au début s’était considérablement ralentie. 
– « Un mètre, je me repose ! Un autre mètre, il faut que je me repose ! » 
Ses forces le lâchaient. 
– « Je ne peux pas ! Je n’en peux plus ! Si près du but, c’est trop bête ! ». 


Il repensa alors à la douceur de son foyer, aux rires de son père quand il lui avait ramené sa brouette transformée en barque à voile, au regard amusé de sa maman quand, pour décorer son gâteau d’anniversaire, il y imprimait ses doigts pour les lécher ensuite ! 


Le vent soufflait fort et la neige lui fouettait le visage en milles picotements brûlants comme de la cendre. Perdu dans ses pensées, chacun de ses gestes étant exécutés tel un automate, il se retrouva sans bien savoir comment, couché au sommet de la montagne, le visage tourné vers le ciel. La neige dansait au-dessus de lui et le recouvrait peu à peu. 


Etait-ce un songe, était-il tout éveillé ? Les volutes neigeuses prirent forme humaine, hallucinations ! Une voix se fit entendre qui lui remplit toute l’âme et réchauffa son corps harassé et rompu. « Ça y est ! » pensa Petit François, « C’est la Reine de la nuit qui m’emporte. Je vais connaître le secret du bonheur ! ».


Voici en hommage à une grande voix, Aretha Franklin : The Queen of Soul.


La Reine de la nuit, qu’a-t-elle bien pu raconter à Petit François ? S’en souvient-il seulement ? Ce que nous nous savons, c’est ce que Lao-Tseu a dit : – « Celui qui monte haut, se retrouve bien vite beaucoup plus bas » 


Le soleil émergeait à l’horizon. C’était un spectacle magnifique de voir ses rayons rosâtres, puis orangés, enfin jaunes, peindre les reliefs montagneux en projetant des ombres fantastiques. Petit François s’extirpa lentement de son couchage et replia sa minuscule tente qu’il avait arrimé tant bien que mal à la roche. Il contempla longuement le lever du soleil puis s’enquit du chemin du retour. Il prit par l’Est. 


Au fur et à mesure de sa descente, il devenait de plus en plus impatient d’annoncer la bonne nouvelle à ses parents, il savait maintenant comment les rendre heureux. Ses forces lui revenaient et son pas s’allongeaient. 
Le sol se mit à se dérober sous lui, ou se mettait-il à voler ? Non, c’est une roche de 30 m de haut qui se détachait de la montagne et se mettait à dévaler la pente emmenant tout avec elle. 200 000 m3 de roches, et Petit François se trouvait dessus ! Inutile de dire qu’il se retrouva dans la vallée bien plus vite qu’il n’avait atteint le sommet de L’Eiger.


Et voici pour votre plaisir et le nôtre : The Rolling Stones on Tour. The Rolling Stones : les pierres qui roulent.


Au milieu des gravas Petit François se releva péniblement, et se mit à compter ses bleus. L’Eiger le toisait de toute sa hauteur majestueuse. 
Dans le ciel les nuages se disputaient la place avec la poussière de l’avalanche. « On dirait la barbe blanche de Lao-Tseu se querellant avec le voile de la Reine de la nuit », pensa Petit François. 
Il était temps de rentrer maintenant. 


Vous pouvez imaginer la joie de ses parents à son retour. La nouvelle de la catastrophe leur était parvenue et leur affliction n’en avait que grandi. 


Les perce-neiges montraient le bout de leur nez, annonçant des jours meilleurs. Les bonshommes de neige se racrapotaient sur leur ventre. Les rues et les places des villages se paraient de nouvelles lumières et de couleurs chatoyantes. Les musiques annonçaient les prochaines réjouissances, celles des carnaval où l’on enterre l’hiver et ses frimas. 


Petit François était blotti au fond du canapé, bien au chaud entre ses parents. Il avait hâte de leur raconter ses aventures. 
« Ne dis rien » lui chuchota sa mère. « Et ne change rien, rajouta son père, nous sommes heureux de te voir là, comme tu es ». Le bonheur les entoura à nouveau tous les trois. 


Petit François unit les mains de ses parents et tous trois partirent se joindre à la foule et danser sur la place du village.


Voici : A Klezmer Karnival, une musique qui invite à la danse, de Philip Sparke, compositeur contemporain d’origine anglaise. Il écrit essentiellement pour les fanfares, harmonies et brassband.


Ainsi s’achève l’histoire de « Petit François à la recherche du Bonheur ». Soyons-en certains, Petit François retournera à ses inventions rocambolesques, et ses parents en seront toujours les premiers spectateurs, voire les premières victimes !
Pour l’heure, emboitons le pas à Petit François et sa famille et retrouvons-nous autour du verre de l’amitié : c’est l’entracte.


Jean-Grégoire Mekhitarian – Saintes – 17 décembre 2022.

Concert de printemps 2022

Message de notre Président Jean-Grégoire Mekhitarian suite au Concert de printemps de la Fanfare Royale et Communale Sainte Cécile de Saintes de ce samedi 23 avril, avec l’Orchestre des Jeunes de l’Académie François Daneels Tubize et de la Fanfare de Saintes et l’Harmonie l’Union Saint Barthélémy de Bioul 🎶

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